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FORMATION au TIR

Réglage de la lunette optique : le Zérotage

But : régler l’ensemble arme, munition, lunette optique pour que le point visé corresponde au point touché

Chaque chasseur a une position de tir particulière si bien que le réglage est spécifique à chacun

donc : chaque chasseur doit savoir régler son arme

Le réglage se fait en se rapprochant le plus possible de la situation réelle du tir en action de chasse;

le chevalet est déconseillé car il n’est pas utilisable à la chasse;

pour stabiliser on utilise un bipied, trépied, canne de Pirsch, 4 stable sticks… éventuellement arme posée sur un sac à dos rembourré ou même tir en position couchée.

A) – le réglage à une distance de 25 mètres

 Réglage effectué AVEC les cartouches utilisées pour la chasse

Pourquoi le choix de la distance de réglage à 25 mètres :

pour « dégrossir » le réglage (éviter le hors cible des longues distances) et facilité pour voir les impacts

précision accrue :  si pour un clic de tourelle à 100 mètres on déplace la visée de 1 centimètre, à 25 mètres pour 1 clic de tourelle le déplacement sera de 2,5 millimètres donc le réglage sera plus fin et on gaspillera moins de munitions.

Le zérotage à 25 mètres, en respectant la différence entre l’axe du canon et l’axe de la lunette, équivaut à un zérotage à 100 mètres (point visé = point touché à une distance de 100 mètres).

 

1)- Mesure de l’entre-axe (sight height du logiciel balistique) :

= distance entre l’axe du canon et l’axe de la lunette optique :

Entre-axe = 1/2 diamètre de la lunette + la distance qui sépare la lunette du canon + le 1/2 diamètre du canon

Attention de mesurer le diamètre du canon dans le même plan de mesure que celui de l’optique (car certains canons sont coniques)

Cette mesure va servir à déterminer le point d’impact sur la ciblette de réglage.

 

 2)- Ciblette de réglage :

 constituée d’un carré de visée disposé en diagonale verticale

  • la pointe inférieure de la diagonale du carré de visée présente une règle graduée en mm
  • le carré rouge représente la zone d’impact et mesure 1,75 cm sur 1,75 cm. (la dispersion tolérable pour une munition à 1000 m est de 70 cm. Si l’on ramène cette valeur à 100 m cela donne 7 cm et si l’on ramène cette valeur à 25 m, distance de réglage, cela donne 1,75 cm)

La distance  » X  » correspond à la moitié de l’entre-axes canon / lunette mesuré précédemment.

X=   Entre-axes Canon / Lunette

2

 

3)- Utilisation de la ciblette :  viser le centre du carré de visée et les impacts doivent se trouver dans le carré rouge zone d’impact.

  • à 25 mètres il est normal que le point touché soit en dessous de la ligne de visée.
  • Un réglage avec cette ciblette équivaut à un zérotage point visé = point touché à 100 mètres (zero range = 100 mètres).
  • L’axe de visée et l’axe du canon ne sont pas parallèles et se croisent à 100m dans le cas du réglage zérotage à 100 mètres
  • La ciblette de réglage graduée en Milrad est quadrillée avec des carrés de 1 centimètre de côté, cela correspond à un clic à 100 mètres :

donc à 25 mètres c’est égal à 4 clics ou 2,5 millimètres par clic.

  

B) – Réglage à la DRO (distance réglage optimal = MRD)

 Distance de réglage pour laquelle le projectile coupe pour la seconde fois la ligne de visée.

Réglage optimal car il permet d’avoir un écart maximum de 4 cm entre la ligne de visée et le point d’impact sur une amplitude de distance s’étendant de 0 à 200 mètres sans correction

En pratique :

Cible à une distance de 100 mètres : le point d’impact est à + 4 cm au-dessus du point visé

  

C) – Facteurs d’imprécision du tir : distance et météorologie

  • -Distance :

évaluée par la lunette en fonction du réticule mesurée  par télémètre

  • -Vent :

Mesurer le vent et la direction du vent :

Vent faible : les feuilles bougent –force 2/3 –15 km/h –4 m/s

Vent fort : les branches bougent –force 4/5 -36km/h –10 m/s

La direction Maximale à 90°(1/3 à 30°, 2/3 à 60°)

Effet important sur tous calibres (plus important sur calibres lents) Exemple sur calibre moyen :

90°vent faible : 3 cm à 100 m , 7 cm à 150 m, 13 cm à 200 m

90°vent fort : 6 cm à 100m, 13 cm à 150 m, 23 cm à 200 m

Connaître les déviations au-delà desquelles il ne faut pas tirer :

S’abstenir par vent de travers faible à 200m ou fort à 150m

  • -Angle de tir vertical (tir en site)

Evaluer l’angle de tir vers le haut ou vers le bas

Savoir mesurer un angle : un poing à bras tendu = 10°

L’angle de tir «raccourcit» la distance = la balle vole «plus haut»

La gravité s’applique sur la distance ramenée à l’horizontale (distance x cosinus de l’angle) et pas sur la distance totale. angle 30°: la distance est «raccourcie» de 15% angle 35°: la distance est «raccourcie» de 20% angle 45°: la distance est «raccourcie» de 30%

  • -Température : quand la température augmente la balle « monte » variation de vitesse de 1m/s par degré

variation : 1 cm à distance 300 m pour 10° de variation

  • -Altitude : quand l’altitude monte la balle « monte » variation de 1cm à une distance de 300 m pour 1.000 m de dénivelé
  • f – Pression atmosphérique : quand la pression diminue la balle « monte »

 

Réglage de la lunette optique : le Simbleautage

 Le simbleautage, est le fait d’aligner l’axe d’un organe de visée (comme l’axe optique d’une lunette de tir) avec l’axe du canon de l’arme.

Le simbleautage s’effectue de 2 manières différentes, soit en parallèle soit en convergence :

  • en parallèle, l’axe optique reste parallèle à l’axe de la bouche du canon jusqu’à, théoriquement, l’infini ; donc, toujours théoriquement, l’écart en cible entre le point visé et l’impact est le même qu’entre l’axe optique et l’axe de la bouche du canon ;
  • en convergence, l’axe optique recoupe l’axe du canon à une certaine distance : point visé = point touché ; c’est ce que font la plupart des tireurs lorsqu’ils règlent leurs lunettes.

Le simbleautage en parallèle est employé pour les engins blindés dans lesquels la lunette n’est pas au-dessus de l’arme mais décalée sur le côté.

 

Cas particulier : fusil ou carabine semi-automatique, culasse non amovible

Le simbleautage peut se réaliser en utilisant une source lumineuse projetée dans le canon, par exemple avec une « cartouche laser »  ou un collimateur laser qui dirigent un faisceau lumineux sur la cible.