Le chamois, gibier de tradition des montagnards, demeure un gibier f\u00e9tiche surtout au Nord du d\u00e9partement. Le sanglier draine un nombre important d’\u00e9quipes sp\u00e9cialis\u00e9es dans cette chasse aux chiens courants. Le cerf issu de Chambord colonise peu \u00e0 peu le d\u00e9partement. Le chevreuil \u00e0 des populations plus ou moins bien repr\u00e9sent\u00e9es selon les cantons, quelques troph\u00e9es d’exceptions apparaissent tous les ans. Le mouflon reste une chasse sportive et limit\u00e9e \u00e0 quelques territoires. Le bouquetin des Alpes \u00e9tend sa r\u00e9partition dans le Brian\u00e7onnais, le Queyras et le Champsaur le Valgaudemar et le Valbonnais.<\/p>\n
La bouc (Le m\u00e2le) a une hauteur de garrot entre 70 et 85 cm pour un poids vif de 30 \u00e0 50 kg.\u00a0 Le poids vif d’une ch\u00e8vre (la femelle)\u00a0 oscille entre\u00a0 25 \u00e0 35 kg . La long\u00e9vit\u00e9 du chamois est de 22 ans et plus.
\nStatut biologique de l\u2019esp\u00e8ce :
\nDans les ann\u00e9es 1800, l\u2019esp\u00e8ce \u00e9tait pr\u00e9sente sur une grande partie du d\u00e9partement mais les populations de chamois ont connu un tr\u00e8s fort d\u00e9clin avec l\u2019av\u00e8nement des armes \u00e0 feu r\u00e9cup\u00e9r\u00e9es apr\u00e8s les deux derniers conflits mondiaux. Les soci\u00e9t\u00e9s de chasse montagnardes ont adopt\u00e9 des mesures de protection de l\u2019espace permettant la sauvegarde de l\u2019esp\u00e8ce.
\nLa g\u00e9n\u00e9ralisation du plan de chasse en 1989, associ\u00e9e \u00e0 des r\u00e8gles strictes d\u2019exercice de la chasse ont \u00e9t\u00e9 favorable au d\u00e9veloppement des populations. La partie Nord, plus montagneuse, conna\u00eet une pr\u00e9sence relativement continue de l\u2019esp\u00e8ce. Certains espaces, p\u00e9riph\u00e9riques au Parc National des Ecrins, connaissent des densit\u00e9s tr\u00e8s faibles d\u2019animaux avec des niveaux d\u2019accroissement apparemment faibles. Par contre, le chamois colonise avec succ\u00e8s les massifs pr\u00e9alpins o\u00f9 il retrouve des conditions tr\u00e8s favorables \u00e0 son expansion.
\nHabitat :
\nMalgr\u00e9 une id\u00e9e largement r\u00e9pandue, le chamois n’est pas l’animal de la haute montagne. Il pr\u00e9f\u00e8re la zone foresti\u00e8re et la partie inf\u00e9rieure de la montagne pastorale. Le crit\u00e8re pr\u00e9pond\u00e9rant de l’habitat du chamois, est le relief accident\u00e9. Il \u00e9volue g\u00e9n\u00e9ralement jusqu\u2019\u00e0 2 500 m d’altitude. La limite sup\u00e9rieure des son habitat est constitu\u00e9e par les pelouses alpines qui conditionnent la ressource alimentaire. Le chamois colonise des territoires au climat et \u00e0 la v\u00e9g\u00e9tation tr\u00e8s diff\u00e9rents. On le retrouve ainsi sur les secteurs collin\u00e9ens de Serre et de Tallard. La pr\u00e9sence de zones d’hivernage qui abritent les espaces d\u00e9gag\u00e9s de neige o\u00f9 l’alimentation reste accessible lui est n\u00e9cessaire pour affronter les rigueurs de la saison hivernale.<\/p>\n
Le Mouflon de Corse est un ovin sauvage, du genre Ovis comme le mouton, avec lequel il peut se croiser et former des hybrides f\u00e9conds.
\nLe m\u00e2le mesure de 75 \u00e0 80 cm au garrot, et de 130 \u00e0 140 cm du museau \u00e0 la queue. Il p\u00e8se entre 40 et 60 kg. Ses cornes apparaissent d\u00e8s 3 \u00e0 4 mois, et s’enroulent en grandissant (jusqu’\u00e0 plus de 1 m\u00e8tre). Sa queue mesure 4 cm.
\nSon pelage pr\u00e9sente un \u00ab\u00a0jabot\u00a0\u00bb fonc\u00e9 sur le poitrail, parfois une \u00ab\u00a0selle\u00a0\u00bb blanche dorsale et sur les flancs. Il est couleur roux \u00e0 caf\u00e9 au lait, sauf sur l’abdomen, la queue, les pattes et la face qui sont blancs. Il noircit en hiver. Les cornes sont des troph\u00e9es pris\u00e9s des chasseurs.
\nLa femelle mesure de 70 \u00e0 75 cm de haut, et de 120 \u00e0 130 cm de long. Elle p\u00e8se entre 30 et 40 kg. Elle n’a pas toujours de cornes (les formes m\u00e9diterran\u00e9ennes sont rarement cornues, alors que les grands mouflons d’Asie Centrale le sont toujours). Quand elle porte des cornes, celles-ci sont fines, peu recourb\u00e9es et dissym\u00e9triques, de moins de 15 cm de long. Le pelage des femelles, couleur cannelle, est plus clair que celui des m\u00e2les, et uni. Il ne pr\u00e9sente ni selle, ni jabot.
\nL’esp\u00e8ce est assez variable hors de Corse, en raison de multiples croisements.
\nLe m\u00e2le vit de 10 \u00e0 13 ans, moins que la femelle (14 \u00e0 15 ans). Mis \u00e0 part les jeunes et les vieux mouflons, la mortalit\u00e9 est faible. Une population non chass\u00e9e double tous les 4 ans (+20% par an).<\/p>\n
Le Mouflon de Corse (Ovis ammon ssp. musimon Pall.) est l’une des cinq esp\u00e8ces de Mouflons (Ovis gmelini, Ovis nivicola, Ovis dalli, Ovis canadensis), famille des Bovidae, Artiodactyles. La famille des Mouflons compte 25 sous-esp\u00e8ces \u00e0 travers le monde, localis\u00e9es uniquement dans l’h\u00e9misph\u00e8re Nord. Selon les esp\u00e8ces, leur taille varie d’un facteur leur poids de 1 \u00e0 5.
\nLe Mouflon de Corse et de Sardaigne descendrait de Mouflons du Proche-Orient domestiqu\u00e9s il y a 6000 ou 7000 ans, introduits dans les grandes \u00eeles m\u00e9diterran\u00e9ennes (Corse, Sardaigne, Chypre) avant de repasser \u00e0 l’\u00e9tat sauvage.<\/p>\n
Le sanglier d\u2019Europe est un mammif\u00e8re ongul\u00e9 non ruminant, appartenant \u00e0 la famille des suid\u00e9s, qui peut atteindre 1.60m de long et 90 cm de haut et un poids de 200 kg pour les m\u00e2les. Sa long\u00e9vit\u00e9 peut arriver \u00e0 une quinzaine d\u2019ann\u00e9es (dans les faits elle ne d\u00e9passe que rarement les cinq ans) mais il n\u2019existe pas de relation entre, d\u2019une part la taille et le poids des animaux et, d\u2019autre part, leur \u00e2ge. Pendant les six premiers mois de vie, les jeunes s\u2019appellent marcassins, puis b\u00eates rousses jusqu’\u00e0 la fin de leur premi\u00e8re ann\u00e9e, ils deviennent ensuite b\u00eates de compagnie, la troisi\u00e8me ann\u00e9e on trouvera les tiers ans, puis les quartaniers en quatri\u00e8me ann\u00e9e. Un m\u00e2le plus \u00e2g\u00e9 est un solitaire, une femelle (appel\u00e9e laie) sera une vieille laie.<\/p>\n
Esp\u00e8ce pr\u00e9sente dans le d\u00e9partement de mani\u00e8re tr\u00e8s irr\u00e9guli\u00e8re. L\u2019esp\u00e8ce fut r\u00e9introduite dans les ann\u00e9es 1960 dans le massif du Bocha\u00eene o\u00f9 elle se d\u00e9veloppa de mani\u00e8re importante jusqu\u2019\u00e0 atteindre des niveaux de population cons\u00e9quents. Le D\u00e9voluy est colonis\u00e9 depuis peu, une population s\u2019y est install\u00e9e durablement. Le Serrois et le Rosanais connaissent \u00e9galement des incursions fr\u00e9quentes, quelques animaux colonisent ces espaces o\u00f9 les observations sont rendues difficiles en raison d\u2019une v\u00e9g\u00e9tation dense. Une population issue d\u2019\u00e9migration italienne, se d\u00e9veloppe progressivement dans le Brian\u00e7onnais. Deux autres noyaux sont en pleine expansion dans le Queyras et l\u2019Embrunnais. Les milieux naturels de notre d\u00e9partement sont favorables \u00e0 l\u2019installation du cerf.<\/p>\n
Le retour de l\u2019esp\u00e8ce date de la seconde moiti\u00e9 du XX\u00e8me si\u00e8cle, il est pr\u00e9sent sur l\u2019ensemble du d\u00e9partement depuis les ann\u00e9es 1980. Plusieurs op\u00e9rations de r\u00e9introduction du chevreuil ont eu lieu d\u00e8s 1975, notamment
\ndans le Bochaine et l\u2019Embrunnais. Le Champsaur a b\u00e9n\u00e9fici\u00e9 de repeuplements r\u00e9alis\u00e9s en Is\u00e8re. Le chevreuil conna\u00eet dans les Hautes Alpes des niveaux d\u2019abondance variables selon le secteur g\u00e9ographique. Les plus fortes densit\u00e9s s\u2019observent actuellement dans le Queyras, le D\u00e9voluy, en Clar\u00e9e et dans le Serrois Rosanais alors qu\u2019il est beaucoup moins repr\u00e9sent\u00e9 en Val de Durance, dans le Sud Brian\u00e7onnais, le Champsaur, et l\u2019Embrunnais. Il semble qu\u2019une forte proportion de pr\u00e9l\u00e8vements inconsid\u00e9r\u00e9s soit la cause de cette disparit\u00e9. Ind\u00e9pendamment de la qualit\u00e9 des biotopes, les territoires de montagne, avec une forte tradition de chasse \u00e0 l\u2019approche, accueillent actuellement les plus fortes populations de chevreuil.
\nHabitat : Le chevreuil est commun\u00e9ment consid\u00e9r\u00e9 comme un animal forestier mais ses exigences, en termes d\u2019habitat, sont essentiellement d\u00e9termin\u00e9es par un besoin de ressources alimentaires \u00e0 haute valeur nutritionnelle. Ceci est particuli\u00e8rement marqu\u00e9 pour les femelles en fin de gestation et pendant la lactation. Il appr\u00e9cie effectivement les milieux bois\u00e9s riches en strates arbustives et herbac\u00e9es, entrecoup\u00e9 de zones ouvertes. C \u2019est une esp\u00e8ce ayant une large valence \u00e9cologique qui affectionne particuli\u00e8rement les milieux de transitions o\u00f9 elle trouve protection et ressources alimentaires. Son adaptation aux milieux de montagne est remarquable, notamment dans le m\u00e9l\u00e9zin o\u00f9 il trouve des conditions phr\u00e9nologiques et fourrag\u00e8res particuli\u00e8rement int\u00e9ressantes pour son d\u00e9veloppement. Le chevreuil est tr\u00e8s s\u00e9lectif, il recherche une alimentation riche et diversifi\u00e9e.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"
Faune, habitats, chasse Etat des populations de grand gibier dans les Hautes Alpes Le chamois, gibier de tradition des montagnards, demeure un gibier f\u00e9tiche surtout au Nord du d\u00e9partement. Le sanglier draine un nombre important d’\u00e9quipes sp\u00e9cialis\u00e9es dans cette chasse aux chiens courants. Le cerf issu de Chambord colonise peu \u00e0 peu le d\u00e9partement. Le […]<\/p>\n","protected":false},"author":31,"featured_media":384,"comment_status":"closed","ping_status":"closed","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"_acf_changed":false,"footnotes":""},"categories":[17,1],"class_list":["post-301","post","type-post","status-publish","format-standard","has-post-thumbnail","hentry","category-autres-informations","category-non-classe"],"acf":[],"yoast_head":"\n