Bilan du projet drone

Une bonne proportion de prairies dans le département avec présence d’animaux a permis de tester l’efficacité du drone. Les chevrettes s’y sentent en sécurité pour mettre bas et élever leurs petits. Deux pilotes agréés et huit assistants ont assuré les opérations. Ces volontaires ont effectué 11 sorties matinales entre le 5 juin et 1er juillet, une période phare dans ce secteur quant à l’intensité des coupes d’herbe. Pour cette première campagne expérimentale, une surface totale de 135 hectares a été survolée répartie en 123,5 hectares de prairies permanentes et 11,5 hectares de prairies temporaires. La majorité est exploitée en système conventionnel et seulement 20,5 hectares en biologique. La sécheresse au début du printemps n’a pas permis, par la suite, la récolte d’un fourrage abondant. Le couvert végétal présentait donc de fortes disparités en production : clairsemé à 45%, dense à 55% et très dense à 5%. La hauteur de la végétation étant comprise entre 40 et 70 cm. Les conditions de détection étaient donc satisfaisantes pour le repérage par les capteurs thermiques du drone.

Bénéficiant de l’expérience du terrain, Stéphan Levoye et Michel Bellanger ont privilégié le relationnel avec des agriculteurs susceptibles de nous amener sur des parcelles à forte probabilité de présence de faons. Le succès fut au rendez-vous. Au total 24 faons furent détectés et tous dans un excellent état sanitaire. Déjà grands, ils prenaient la fuite et sortaient des parcelles, avec ou sans leur mère. Seul un jeune d’à peine deux semaines, tapé au sol, fut mis sous cloche le temps de la fauche. Nous avons connu deux matinées exceptionnelles avec respectivement 5 faons repérés sur seulement 7,5 hectares et 4 faons sur 15 hectares.