
Publié le 08 mars 2022
par Association Départementale des Chasseurs de Grand Gibier du Pas de Calais

L’ADCGG 62 souhaite s’associer au deuil qui touche la famille, les proches et les amis de cette malheureuse jeune fille et leur présente ses plus sincères condoléances.
L’ADCGG 62 assure également son soutien à la jeune chasseresse auteure du coup de feu mortel et dont on comprend aisément le choc traumatique subi.
L’ADCGG 62 assure également son soutien au Président SCHRAEN dans cette épreuve au cours de laquelle nos détracteurs s’en donnent à cœur joie et de façon ignoble à son encontre alors que les circonstances du drame, telles qu’elles se dessinent actuellement, devraient les appeler à la retenue et à la mesure.
Le dramatique accident survenu dans le Cantal nous rappelle ô combien le risque zéro n’existe pas.
Néanmoins, nous ne devons pas nous voiler la face, ni tenter de minimiser les faits ou faire comme si rien ne s’était passé.
En effet, dans la majeure partie des cas, les accidents les plus graves voire mortels se produisent lors de chasse au grand gibier, nous en dégageons quelques raisons ici, même si la liste n’est pas exhaustive elle est essentielle :
– L’accroissement du nombre de chasseurs s’adonnant à la chasse du grand gibier,
– L’accroissement des acquisitions d’armes de grande chasse sans forcément en maîtriser le fonctionnement, entraînant des autos accidents trop nombreux.
– L’accroissement vertigineux des populations de sangliers en corrélation directe avec le réchauffement climatique, des hivers plus doux entraînent de facto la baisse des mortalités naturelles chez les marcassins,
– L’accroissement mathématique du nombre de balles tirées. À ce jour il n’y a aucune alternative à la balle,
– L’accroissement des néos ruraux qui n’ont pas forcément la maîtrise des codes du monde rural. Il n’y a qu’à voir les traces de quads ou de motos à travers des semis, la non prise en compte des panneaux signalant des chasses en cours et la fameuse réponse : «la nature appartient à tout le monde»…
Les chasseurs de grand gibier ont un rôle important dans la régulation essentielle et impérative des E.S.O.D. au sein de la chasse française, ils doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour réduire au maximum les risques inhérents à leur activité, il en va de notre crédibilité et de la pérennisation de notre loisir.
L’ANCGG a déjà bien engagé les choses depuis des années et ses formations qualifiantes sont des compléments essentiels aux formations décennales en place dispensées par les FDC.
** Le brevet grand gibier, déjà reconnu d’utilité public, devrait à terme être étendu à l’ensemble des chasseurs de grand gibier tant il apporte en matière de connaissances cynégétiques, en matière de balistique, en matière de gestion des populations, en matière de sécurité…
**Les séances de perfectionnement au tir de chasse doivent être promues au plus haut sommet des instances dirigeantes de la chasse française. Le consensus doit être totale à ce sujet entre toutes les parties prenantes.
Elles sont les seules formations pratiques qualifiantes à destination des utilisateurs d’armes à canons rayées, massivement utilisées à la chasse du grand gibier.
Elles doivent être reconnues à leur juste valeur tant elles apportent à ceux qui y participent.
Elles sont dispensées bénévolement par des référents départementaux spécialement formés à cet effet.
Elles ont pour objectif de rappeler les règles élémentaires en matière de sécurité, de maniement et de maîtrise de nos armes, la précision des tirs à courte, longue et moyenne distance tout en prenant en compte l’environnement, le réglage et la bonne utilisation des optiques de chasse…
Elle permet aux chasseurs de se familiariser totalement avec leur arme en tirant plusieurs balles sachant que pour la majorité d’entre nous, sur « une bonne saison », 10 balles tirées constituent déjà un nombre important de tirs.
Chasseurs mobilisez-vous massivement pour la sécurité de toutes et tous.
Fabrice CATHELAIN le 22/02/2022