DÉGÂTS DE SANGLIERS DANS LE PAS DE CALAIS…. LA FAUTE A QUI ?

Un récent article de la Voix du Nord (du 11/01/2022) s’interroge sur la prolifération du sanglier dans le département du Pas de Calais et particulièrement sur les abords de la forêt de Vimy et certaines zones du littoral.

L’article a interrogé des présidents de sociétés de chasse, des administrateurs et des techniciens de la FDC 62 ainsi qu’un coordinateur chasse pour l’EDEN 62. Tous n’en disconviennent pas, le sanglier prolifère et provoque des dégâts aux cultures et aux pâturages voisins dans certains secteurs.

Cet article rappelle à juste titre que les dégâts du grand gibier, et plus particulièrement ceux causés par le sanglier, sont entièrement pris en charge par les chasseurs du Département. Que vous chassiez ou pas le grand gibier, chacun met la main à la poche.

Une battue a été menée au niveau du Bois des Bruyères à Angres qui est placé sous la gestion de l’EDEN 62, ce syndicat mixte qui gère les espaces naturels du Département du Pas-de-Calais afin de les valoriser et de les rendre attractifs au public TOUT en y interdisant la chasse.  Le sanglier y trouve volontiers le gîte mais pas le « couvert »…cqfd

Aujourd’hui, l’interdiction d’y chasser montre ses limites et la population de sanglier y explose. Pour y parer on finit par y « convier » des chasseurs pour tenter de procéder massivement à leur régulation, le tout avec des réussites médiocres…

Mais comme chacun sait, nous l’espérons du moins, la régulation du sanglier ne peut avoir d’effets que sur le long terme. La gestion équilibrée d’une population de sangliers ne peut se faire qu’en le chassant régulièrement et en appliquant des quotas de prélèvements ciblés sur certaines classes d’âge afin d’en diminuer drastiquement son expansion (ou inversement).

Les derniers recours consistant à mettre en place battues administratives et autres tirs de nuit massifs constituent un échec total de sa gestion. Le sanglier est un gibier qui mérite bien plus de respect que cela.

Le Département du Pas de Calais n’est certes pas réputé pour sa chasse du Grand Gibier néanmoins beaucoup de chasseurs locaux « s’expatrient » volontiers pour le chasser et ont une connaissance certaine en la matière.

N’est-il pas temps de s’interroger sur la chasse du sanglier là où il prolifère et où il est très peu ou pas du tout chassé par conviction personnelle ou tout simplement en raison de la protection juridiques des sites de remise (réserves naturelles, Natura 2000, Eden 62…) ?.

N’est-il pas temps que les factures des dégâts soient partagées entre les chasseurs, surtout ceux qui ne font pas tout ce qu’il faut pour en limiter la surpopulation, et les établissements publics gestionnaires des sites où la chasse est interdite ?                                                                    A ce titre nous attendons avec impatience les suites des décisions du Conseil d’État, saisi par notre Président SCHRAEN et qui ont fait l’objet d’un article sur notre site en octobre.

Aujourd’hui, chaque responsable de chasse se doit de participer efficacement à un équilibre acceptable des populations de sangliers sur notre Département avant que la facture des dégâts ne devienne insupportable et que des solutions extrêmes ne soient mises en place pour procéder à sa régulation.

Nous comptons sur vous.