De la préparation des mâchoires pour l’analyse de l’âge des cervidés
L’erreur la plus fréquente est de vouloir présenter à l’opérateur une mâchoire la plus propre et la plus blanche possible cela part d’un bon sentiment mais la lecture de la coupe dentaire en devient beaucoup plus difficile.
Les mâchoires les plus faciles à lire sont celles des animaux trouvés morts dans la nature, les mouches, les asticots et la pluie ont fait un nettoyage parfait. Si vous craignez un risque d’infection ne pas utiliser l’alcool, les germes de la tuberculose sont alcoolo-résistant, laisser tremper votre mâchoire en certain temps dans l’eau de javel, une heure pas plus, et rincer à l’eau claire. Vous obtiendrez une lecture parfaite.
Pour les animaux prélevés à la chasse il faut faire bouillir la mâchoire jusqu’à ce que la chair se détache de l’os, une fois la mandibule décharnée arrêtez la cuisson et rincez. Certains utilisent le nettoyeur haute pression (type karcher) pour fignoler l’écharnage. Ne pas pousser la cuisson jusqu’à la disparition de la gaine de myéline (gaine graisseuse qui entoure le nerf dentaire qui traverse la mâchoire). Une apparence grasse sur l’os, après séchage, au niveau du trajet du nerf signe la cuisson idéale pour une lecture optimale. L’ébullition entraine la stérilisation il n’y a donc plus de risque infectieux. Pour les puristes qui veulent une présentation très blanche on continue la cuisson sur seulement la demi-mâchoire qui ne servira pas à l’analyse.
Exemple d’une mâchoire trop cuite
photo :H.Debou
Il y a bien sûr une solution pour la rendre lisible mais elle demande beaucoup de temps à l’opérateur