Le DAIM
Le
daim d'Europe est un cervidé dont le comportement est voisin de
celui du cerf et dont la gestion doit obéir aux mêmes règles.
Aussi, nous contenterons-nous de signaler les principaux points de différence
entre ces deux espèces.
ALIMENTATION ET DÉGÂTS
Elle est principalement herbacée.
Le daim est plus diurne que le cerf. Il ne se souille pas. Les incisives
du daim, très larges et situées très en avant, favorisent
l'écorçage. Le daim est donc plus déprédateur
que le cerf. En enclos, l'effet de piétinement est également
accru par son grégarisme.
ORGANISATION SOCIALE ET REPRODUCTION
L'espèce est plus grégaire
et plus sédentaire que le cerf. La cellule matriarcale de base
est formée de la daine, de son faon de l'année et de sa
progéniture précédente (daguet ou dainette).
La maturité sexuelle intervient à 16 mois et les daines
reproduisent pour la
première fois à 2 ans. Le rut se situe de la mi-octobre
à la mi-novembre avec un pic
à la fin du premier mois. Dans les espaces ouverts, il est collectif
à l'intérieur d'une
" arène " où se regroupent beaucoup d'animaux.
Les mâles rassemblent alors des
hardes de daines et se montrent très actifs, beaucoup plus dans
la journée que les cerfs. Ils grattent et creusent le sol, frottent
beaucoup les arbres et émettent un raire bref et rauque, très
souvent répété. Après une gestation de 8 mois
(240 jours environ), la daine met bas, en juin-juillet, un faon, très
rarement deux.
Le taux d'accroissement annuel de l'espèce se situe autour de 30
% de la population.
SITUATION DE L'ESPÈCE
Animal d'origine méditerranéenne,
le daim a disparu du nord de l'Europe après la dernière
grande glaciation. Il y fut réintroduit dès l'époque
romaine. Sa distribution actuelle est le fait de l'homme, toutes les populations
provenant de quelques individus qui avaient survécu en Turquie
et en Grèce. A l'état libre, le daim est une espèce
peu représentée en France.
En 1984, les effectifs nationaux étaient estimés à
400 têtes réparties sur 15 000 hectares. Les populations
actuelles proviennent de lâchers effectués depuis la fin
du siècle dernier: forêt de l'Illwald (Haut-Rhin), Sierck
(Moselle), Bavent (Calvados) et Montagne Noire (Tarn).
Les prélèvements annuels (environ 150 individus) sont réalisés
principalement dans le massif alsacien de l'Illwald et sur quelques animaux
échappés de parc d'élevage et que l'on souhaite éliminer.
Le daim est en effet souvent élevé en enclos d'agrément
ou de production de venaison: 2 500 à 2 700 individus vivraient
dans une soixantaine de parcs répartis dans trente départements.
Source ONCFS
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