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Présentation

L’association assure plusieurs activités :

– Formation et préparation à l’examen du Brevet Grand Gibier : L’association organise un programme complet de formation théorique et pratique pour chaque session du Brevet Grand Gibier. Pour plus d’informations, consulter la page correspondante.

– Participation aux instances départementales : L’association participe à diverses réunions cynégétiques avec les instances départementales.

– Organisation de conférences.

– Organisation et participation aux manifestations cynégétiques.

– Entraînement au tir.

– Sorties natures.

LE RELIEF, LA NATURE, LA FLORE

Le département des Alpes Maritimes est l’un des plus petits de France avec une superficie de 4.300 Km2.

Son relief est montagneux, une série de sommets frontaliers culmine entre 2.900 et 3.143 m, le Mont Gélas est le point culminant séparant la France et l’Italie.

Entre les Alpes Maritimes et les Alpes-de-Haute Provence la chaîne est un peu plus basse quant au département du Var le relief est moins tourmenté et la végétation de type maquis.

Une telle nature possède une géologie très variée avec des minéraux rares, elle engendre une flore de très grande diversité.

On compte près de 20 plantes endémiques dont une droséra unique qui vit sur un hectare environ : plus de 2.900 espèces végétales sont répertoriées , chiffre identique au département des Pyrénées  Orientales.

LE PATRIMOINE  ANIMAL

L’avifaune et la faune sont aussi très riches ; le trichodrome échelette espèce paléomontagnarde  unique par la couleur de son plumage et de son habitat, les barres rocheuses.

La chouette de Tengmalm (appelée aussi Nyctale de Tengmalm) relique de l’époque glaciaire . 

Les galliformes de montagne, le tétras lyre, le lagopède alpin, la bartavelle oiseaux inféodés  au rude milieu alpin.

Parmi les grands rapaces nous en citerons deux peu nombreux  mais représentatifs : l’aigle de Bonelli avec une livrée particulière, le vautour Percnoptère d’Egypte  représentant des vautours , nous citerons le gypaète barbu qui fait l’objet d’un beau programme de réintroduction de l’espèce à partir d’oiseaux nés en captivité.

Deux couples se sont installés dans les Alpes Maritimes à partir de gypaètes lâchés.

Nous citerons la colonisation des gorges du Verdon par le vautour fauve à partir d’oiseaux nés dans le parc national des Cévennes que nous observons tous les jours dans le 06.

LA GRANDE FAUNE, LES PRÉDATEURS

Concernant la grande faune certaines espèces avaient disparues au cours des siècles précédents.

Sont réintroduites par les chasseurs :

Le chevreuil dès 1936 et le cerf dès 1953 , le mouflon a été introduit au cours des années 1950 dans un milieu qui n’est forcément pas le sien .

Son implantation et son développement ont d’ailleurs amené divergences et relations conflictuelles avec nos voisins Italiens.

L’arrivée du loup dans le Parc National du Mercantour solutionnera tous les problèmes engendrés par Ovis Amon.

Sur les populations de 1200 mouflons en Haute Tinée et 800 en Haute Vésubie.

Il faut préciser qu’à l’époque le territoire où sont introduits les mouflons est une réserve Nationale de chasse :

Le Parc National du Mercantour sera créé le 18 août 1979.

Les deux espèces de montagne chamois et bouquetins présents depuis très longtemps ont connu des périodes difficiles , après le dernier conflit le nombre de Rupricapra était inférieur à 100 animaux, il ne restait que quelques Ibex sur le versant Italien.

La création de grandes réserves ont favorisé l’essor des populations d’ongulés des Alpes.

La première réserve sera celle du Boréon créée à l’initiative du conservateur des eaux et forêts, elle évoluera  réserve du Mercantour, puis réserve Nationale de Chasse du Mercantour .

Les Italiens créeront face au Mercantour la Réserve du Valdieri.

Durant la période qui va de 1970 à 1985 le tableau départemental annuel était de 900 à 1200 sangliers prélevés.

Les populations de suidés ont fortement évolué dans les années qui ont suivi. 

La progression a été constante jusqu’au début des années 2000.

En novembre 2008 nous connaîtrons la plus abondante chute de neige de ces deux dernières décennies . 

Au cours de la saison de chasse 2008/2009 le prélèvement de sangliers sera de 6600. La campagne suivante sera de 3300. 

Nous constaterons une forte mortalité des bêtes rousses dès décembre elles venaient mourir dans les fermes isolées , les hameaux, les villages ou sur les routes déneigées. 

Au fur et à mesure que la neige libérait la nature, on trouvait des cadavres de ces bêtes.

A cette période, beaucoup de chevreuils sont morts bloqués dans la   neige, ainsi que les faons de grands cervidés.

Entre 1000 et 1300 m d’altitude nous avons mesuré une couche de neige   d’environ 1,50m qui a perduré.

Depuis les réalisations  oscillent entre 6 000 et 7 000 sangliers, suite à une très forte glandée le tableau a dépassé les 10 000 animaux.

La grande sécheresse  que nous avons subi dans le grand sud est de la France en 2017 a eu des conséquences catastrophiques, de mai à octobre sans pluie, nos bêtes noires sont dans un état de cachexie extrême.

Au cours de la saison 2017/2018 un tiers des sangliers abattus ira directement à l’équarrissage . Dans certains secteurs les populations mettront deux ans à se reconstituer, heureusement que le sanglier est une espèce prolifique.

Par contre, le sanglier occupe des zones peu utilisées dans le passé ;  le bord de mer fortement urbanisé mais aussi les alpages jusqu’à 2500m, avec un bémol lié à la prédation du loup.

LES PRÉDATEURS

Lors d’un comptage des grands ongulés dans la zone centrale du PNM en novembre 1992, les participants verront deux grands canidés, le soir même après une discussion entre tous les intervenants le terme  grands canidés  aura évolué ; « nous avons vu deux loups » vu par 4 agents : 2 gardes de l’ONF et 2 agents du PNM.

Depuis 1992 la population de canis lupus italicus n’a cessé d’évoluer au point d’occuper dans les prochaines années toute la France……..

Nous avons à plusieurs reprises constaté la présence du lynx, animal beaucoup plus discret, très économe sur ses captures , toutefois nous ne pourrons pas affirmer qu’une population pérenne existe.

CRÉATION DE L’AD 06

Notre Association a été créée fin 1985.

Le délégué départemental qui avait au cours des deux années précédentes recruté une trentaine de membres de l’ANCGG du département organise une réunion avec comme objet la « création d’un  Association Départementale des Chasseurs de Grands Gibiers » dans les Alpes-Maritimes.

Les discussions et les débats furent tendus, un des participant s’opposant  à la création de l’AD et ayant des propos diffamatoires, envers des futurs sociétaires.

Le groupe a tenu bon et son comportement a motivé encore plus les membres fondateurs.

Quelques semaines plus tard, l’agitateur sera radié pour faute grave au cours d’une chasse par le conseil d’administration de  l’ANCGG.

Dans les jours qui ont suivis un petit groupe a travaillé pour la mise en forme de nos statuts en tenant compte de l’avis des participants à la réunion précédente.

Nous avions demandé auparavant à l’ensemble des futurs adhérents qui était susceptible d’être candidat au conseil d’administration, une douzaine de personnes avaient souscrit.

Après des débats assez longs, notre entité portera un nom un peu présomptueux à mon avis car nous n’avions pas la maîtrise de la gestion des espèces grands gibiers.

Notre AD s’appellera Association pour la Gestion et l’Amélioration du Grand Gibier 06.

Trois semaines après la réunion initiale, nous avions l’Assemblée Générale constitutive de l’association avec comme ordre du jour :

  • Création de l’AGAGG 06
  • Vote et adoption des statuts
  • Election du conseil d’administration
  • Questions diverses

Après avoir répondu à toutes les questions des membres de l’AD et voté tous les points de l’ordre du jour, le délégué  départemental a vivement remercié tous les membres fondateurs et a proposé que le CA procède à la nomination des responsables du bureau.

Le conseil d’Administration élu se réunissait afin d’attribuer tous les postes du bureau, ainsi naissait l’AGAGG06.

Les trois années qui vont suivre seront assez tendues, la fédération étant hostile à notre AD.

En 1988 année d’élection à FDC, changement de président les relations avec le nouveau seront différentes et évolueront vers une franche collaboration qui perdure.

En 2016, nouveau Président Fédéral issu de nos rangs car membre fondateur de l’AD.

ASSOCIATION FRANÇAISE DES MENSURATIONS DE TROPHÉES

Découverte des cotations : Nice Avril 1985

Lors des Journées Nationales de Nice les 18, 19 et 20 Avril 1985

(A.G de l’ANCGG), nous avions organisé une importante présentation de trophées du 06.

Les participants à cette A.G. avaient été surpris par la qualité des trophées : chevreuils, chamois, mouflons, sangliers et cerfs.

Durant l’après midi du jeudi Messieurs François JUNK Président de l’ANCGG, André-Jacques HETTIER de BOISLAMBERT vice-Président de l’ANCGG et Maître GILBERT Président de l’Association  Nationale des Chasseurs de Montagne  coteront des trophées, seuls 3 cerfs seront cotés et homologués qui étaient présentés en massacre, quant aux sangliers et aux chevreuils ils n’ont pas pu être cotés puisqu’ils étaient naturalisés ;  par contre 17 mouflons et 9 chamois seront cotés et homologués, ces deux ongulés peuvent être mesurés lorsque le trophée est naturalisé.

Nous avions bien envie de poursuivre cette formidable expérience …..

Lors d’une Assemblée Générale de l’ANCGG à Chambord notre grand Maître André-Jacques HETTIER de BOISLAMBERT avait décidé que l’après midi du samedi serait consacrée à une formation de cotation de trophées.

Aidé par Yves Coquillot  et deux autres membres de la commission des mensurations de trophées nous avons durant plusieurs heures regardé  puis coté des trophées, nous étions deux chasseurs des Alpes-Maritimes à faire cette formation.

 Mais quel bonheur de côtoyer ces grands chasseurs dévoués à la cause associative, au bénévolat, ils nous ont beaucoup appris .

Aujourd’hui, lorsque j’écris ces lignes, je revois cette salle extérieure au château de Chambord avec ces deux personnages qui nous ont quitté, hélas trop tôt.

Riche de cette formation durant ces  journées nationales nous étions motivés pour entreprendre des cotations .

Plus tard, deux autres membres de l’AD 06 feront aussi le stage de formation de cotateur et viendront nous rejoindre ainsi nous aurons une bonne équipe qui fera homologuer beaucoup de trophées.

Dans  l’édition du catalogue des trophées du millénium, nous étions en deuxième position pour le nombre de trophées enregistrés derrière l’intouchable côte d’or.

A la huitième édition parue en 2007, nous étions toujours second avec 690 trophées cotés des cinq espèces de grand gibier présentes dans le département.

LE BREVET GRAND GIBIER

Le Docteur Alain FRANCOIS est à l’initiative de la création du Brevet Grand Gibier.

Il est conseillé à tous les chasseurs mais aussi aux non chasseurs.

Il traite de la biologie de toutes les espèces de grand gibier, de la sécurité, de la réglementation, les chiens, la vénerie, les maladies du gibier , les zoonoses, la chasse à l’arc, la recherche au sang, la sylviculture, la forêt, les petits animaux, les mammifères, les oiseaux, les insectes, les papillons.

Tous les chasseurs de Grand Gibier devraient faire l’effort de passer ce brevet, même ceux qui pensent tout connaître, tout savoir.

Depuis sa création il a évolué , félicitation aux personnes qui œuvre pour avoir un livre de référence toujours à la pointe.

Bravo à tous les candidats qui font l’effort de consacrer un peu de leur temps pour enrichir leurs connaissances.

Dès 1993 nous organisons notre premier Brevet Grand Gibier.

Pour les formations, nous avions opté pour des réunions en soirée, huit au total.

Nous étions des anciens formateurs du permis de chasser nous avions déjà du savoir faire, nous ne maîtrisions pas tous les sujets nouveaux : la forêt, la sylviculture, les papillons, l’optique, la vénerie, les petits animaux et la flore…

Nous avons fait appel à des personnes extérieures, ce n’était pas toujours très convainquant.

Avec nos brevetés de la première session, nous avions un armurier, un médecin,  un auxiliaire de santé animale, un passionné de chiens et de vénerie, un paysagiste ayant une bonne connaissance des plantes sauvages.

J’ai réuni toutes ces personnes en faisant état de leurs connaissances dans tous les domaines cités, tous les postes  étaient pourvus sauf forêt et sylviculture.

Chacun devait dans son domaine bûcher la formation qu’il allait développer lors des journées de « prépa » ; Dès le deuxième brevet nous avons opté pour une journée entière, soit trois samedis.

Concernant la forêt et la sylviculture, nous aurons recours à un agent de l’Office National des Forêts pendant trois ans, cette personne sera mutée hors du département, j’ai décidé que j’allais assumer cette formation, j’avoue que j’avais anticipé cela. 

En 2020 et 2021 nous n’organiserons pas de brevet , la Covid et les confinements nous ferons tout annuler.

Au total à ce jour nous avons organisé 28 cessions.

L’historique des brevets où nous avons connu des cessions entre 35 et 42 candidats, le pourcentage de réussite sur ces trois brevets était de 92 %.

Les principaux candidats sont issus de trois départements, 83 ,04, 06 par la suite nous aurons 30 candidats Italiens, brevetés Or, certains à ce jour sont brevetés des brevets arc ou vénerie.

Au début nous constatons que les candidats étaient très motivés, venant aux formations à Nice depuis des Alpes-de-Haute-Provence, le Var, l’Italie et même des Bouches du Rhône.

Dans les années qui suivent, nous aurons moins de candidats, le 04 et le 83 ont créé des AD et organisent des Brevets Grands Gibiers.

De ce fait, on notera moins de motivation et nous verrons le pourcentage de réussite arriver au niveau du taux national.

S’opérera  ainsi durant une période de changement au niveau des formateurs , deux nous quitterons prématurément , nous aurons un peu de mal à les remplacer, deux autres abandonneront la formation à cause de leur profession.

Aujourd’hui nous avons reconstitué une très bonne équipe pour le dernier brevet 5 candidats : 5 brevets or.

L’avantage d’avoir une équipe issue et recrutée parmi les brevetés du département, facilite l’élaboration du calendrier, des formations, certains arrivent à  être polyvalents.

Nous avons aussi constaté que cette attitude fait évoluer ces chasseurs, ils vont oser prendre la parole, s’exprimer en public et ainsi maîtriser dans de multiples circonstances les débats.