Le sanglier
Le sanglier en Haute Garonne (sus scrofa scrofa)
En 30 ans, le sanglier a colonisé la totalité du département de la Haute Garonne. Remarquable opportuniste, il trouve refuge dans les friches urbaines et là où la chasse est impossible. Par conséquent, cela amène de nouveaux conflits avec les riverains.
La gestion du sanglier en Haute Garonne
Son évolution est contrôlée sur 20 Unités de gestion. Cela permet de définir des objectifs cohérents avec le contexte local. Sa discrétion rend impossible l’appréhension de ses effectifs par les moyens habituels de suivis.
Les dégâts agricoles imputables au sanglier sont alors un indicateur, même si cela est tardif pour agir en amont. Ils représentent aujourd’hui 58% des indemnisations de dégâts versés aux agriculteurs, contre plus de 80 % il y a une décennie. C’est ainsi que sa chasse commence le 1er juin avec le tir d’été. La saison des battues débute du 1er août jusqu’au 31 mars .
Modes de chasse du sanglier en Haute Garonne
La traditionnelle battue avec des chiens courants est la chasse privilégiée pour le sanglier. Environ 5 500 animaux sont prélevés annuellement. En règle générale, l’affut est pratiqué pour la protection des cultures. Cependant, les zones périurbaines sont une aubaine pour ce type de chasse. Sur ces secteurs, la chasse à l’arc connait un engouement là où les battues sont de plus en plus difficiles à pratiquer . Un vautrait perpétue la belle tradition du courre dans le piémont pyrénéen.
Le chevreuil
Le chevreuil en Haute Garonne (capreolus capreolus)
Il est présent sur l’ensemble du département, ce qui montre la parfaite adaptabilité ce cette espèce. Nous le retrouvons aussi bien en zone péri-urbaine qu’en haute montagne. Toutefois son milieu de prédilection reste les côteaux de Gascogne (côteaux de bocages) .
La gestion du chevreuil en Haute Garonne
Sa gestion est contrôlée sur 14 Unités de Gestion qui maillent le département. Le suivi régulier et méthodique du chevreuil au moyen de l’Indice Kilométrique (IK) a mis récemment en évidence une augmentation surprenante de sa population dans certains secteurs du département, les coteaux de Gascogne notamment. Or pour la FDC31 cette situation est curieuse, puisque l’origine d’une grande partie de la population de chevreuil présente dans le département est issue de cette zone « géographique source » : la diminution de la pression de la chasse sur ce secteur en serait-elle la cause ?
La FDC 31 et les chasseurs ont alors deux objectifs contradictoires à réaliser :
– limiter la progression de l’espèce dans les UG déjà bien dotées ;
– Surveiller étroitement le développement de l’espèce dans la colonisation de nouveaux secteurs propices aux collisions et aux dégâts sur les productions légumières et de céréales à hautes valeurs ajoutées (tournesol semence) !
Modes de chasse du chevreuil en Haute Garonne
Il n’existe qu’un seul bracelet pour le chevreuil. A ce jour, la battue avec des chiens courants est le mode de chasse privilégié. Le tir à plomb est toujours possible. Le tir d’été prend un bel essor avec environ 1500 attributions . Le taux de réalisation du tir d’été est de 60 à 80% dont la moitié en juillet.
Le cerf
Le cerf élaphe en Haute Garonne (Cervus elaphus)
En Haute Garonne, l’aire de répartition du cerf est principalement montagnarde. Depuis deux décennies elle déborde vers les zones agricoles. Ainsi la colonisation de nouveaux territoires se poursuit. En effet par le Sud avec une progression d’origine pyrénéenne, par l’Est avec l’Ariège et le Tarn au Nord.
La colonisation affecte les zones agricoles et l’impact direct est une explosion des dégâts (x3 en 10 ans) soit 40 % de la facture départementale des dégâts occasionnés par le grand gibier (annuellement de 100 à 300 000 €).
La gestion du cerf élaphe en Haute Garonne
La FDC 31 pratique un suivi par la méthode de l’indice kilométrique (IK) ou Indice Nocturne d’Abondance sur 5 circuits historiques de « la zone à cerfs ». Ainsi au mois d’août, chaque circuit est réalisé 4 fois. Selon les parcours (50 km) et leur biotope les indices IK vont de 2 à 7 animaux observés au km.
Modes de chasse du cerf en Haute Garonne
Avec une attribution supérieure à 2500 animaux ces dernières années, la Haute Garonne se place comme un département phare pour la chasse de l’espèce. En ce domaine, la battue au chien courant prédomine. A l’inverse, l’approche et l’affût sont des modes de chasse minoritaires, mais toutefois très appréciés en montagne principalement au brame. De ce fait, la Haute Garonne est devenue une destination de choix pour le tourisme cynégétique en cette période de rut.
L’isard
L’Isard en Haute Garonne (Rupicapra pyrenaïca)
L’Isard est une des espèces emblématiques de notre département Haut Garonnais. Jusqu’en 1978 la population d’isards pyrénéens n’était pas, ou peu gérée méthodiquement : la crainte de sa disparition, comme celle constatée de son cousin le bouquetin ibérique (Capra Pyrenaïca) devenait alors une préoccupation majeure et bien réelle pour la FDC 31.
Chasse sans plan d’attribution obligatoire et maladies endémiques (kérato conjonctivite notamment) allaient avoir raison de notre gracieux isard : il fallait donc agir en urgence.
La gestion de l’Isard en Haute Garonne
Depuis 1990, le PDC isard est devenu obligatoire. c’est ainsi que 7 Unités de Gestion ont été définies et des objectifs de densité sur chacune des UG ont été fixés.
Le plan de chasse annuel a été ainsi rendu plus pertinent, et les résultats obtenus semblaient positifs jusqu’en 2012.
– doublement de sa population en 20 ans* ;
– extension de son aire de répartition de + 22%* (hors du territoire d’origine).
* sur l’ensemble du massif pyrénéen.
Modes de chasse de l’Isard en Haute Garonne
Le plan de chasse est établi sur 2 catégories :
– ISI (Isard indéterminé)
– ISJ (jeune) 30% d’attributions
– ISA (adulte)
Le tir à balle est obligatoire (arc possible), la chasse de l’isard en battue est interdite.
Surveillance sanitaire de l’isard en Haute Garonne
Au début des années 2000 une grosse épidémie de Kérato-conjonctivite touche l’ensemble des massifs Haut Garonnais avec plus ou moins d’importance selon les secteurs, avec parfois un impact de longue durée sur la haute chaine.
En 2012 la pestivirose arrive dans le département avec des effets désastreux sur la population d’isards de la Haute Garonne (mais aussi d’autres départements pyrénéens), amenant une réduction drastique voire une suppression totale de leurs attributions dans le plan de chasse, selon les UG.