Le CERF SIKA
Originaire
des îles du Japon, le cerf sika (Cervus sika nippon), qui n'est
pas un cerf élaphe, fut pour la première fois introduit
en France en 1890 à la suite d'un cadeau du Mikado au Président
Carnot. Les animaux qui se sont reproduits dans le parc de Rambouillet
sont à l'origine de toutes les populations françaises vivant
générale- ment dans des parcs clos.
Quatre populations de sika vivant en liberté
ont été individualisées sur le territoire français.
Elles se situent dans les forêts de la Hardt (Haut-Rhin), d'Armainvilliers
(Seine-et-Marne), d'Ubaye (Alpes-Maritimes) et dans l'île de Porquerolles
(Var). Les effectifs se situeraient aux alentours de 150 animaux répartis
sur environ 20 000 hectares. A l'exception des prélèvements
autorisés sur des animaux échappés d'enclos, 10 à
20 cerfs sika sont prélevés par la chasse chaque année,
essentiellement dans le massif de la Hardt. L'espèce est soumise
an plan de chasse.
Le
sika ne concurrence pas le chevreuil mais son introduction est absolument
incompatible avec la présence du cerf élaphe. Ces deux espèces
peuvent s'hybrider, provoquant une pollution génétique dramatique
des cerfs autochtones. De plus, les produits résultant des croisements
sont féconds et causent de très importants dégâts
forestiers. La Grande-Bretagne connaît actuellement ce grave problème.
L'espèce ne présente donc pas d'intérêt à
l'état sauvage en France et les lâchers devraient être
interdits.
Source ONCFS
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