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Apparition d’un nouveau sérotype (3) du virus de la Fièvre Catarrhale Ovine en France et risques chez les cervidés

La maladie a fait son apparition en 2006 dans le nord de l’Europe : Allemagne, Belgique, Pays-Bas suivie d’une diffusion en France. Deux sérotypes du virus sont présents depuis plusieurs années sur le territoire : le sérotype 8 et le sérotype 4. Plusieurs sérotypes de ce virus sont transmis par une piqûre d’un moucheron du genre Culicoïdes. Cette espèce particulière est également le vecteur de la Maladie Hémorragique Epizootique, apparue en France en 2023.

Le dernier sérotype mis en évidence, le sérotype 3, est arrivé en Europe fin 2023 au Danemark, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Belgique et au Luxembourg. Un premier foyer de fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 a été confirmé en France le 5 août dans le département du Nord. Au 29 août, 342 foyers étaient recensés, répartis dans les départements suivants : Aisne, Ardennes, Haute-Marne, Marne, Meurthe et Moselle, Meuse, Moselle, Nord, Oise, Orne, Pas-de-Calais, Saône-et-Loire, Somme. L’extension de la maladie est donc très rapide. Une campagne vaccinale des animaux domestiques est déjà en cours.

En Europe, le cerf élaphe a été considéré comme un réservoir potentiel du virus étant donné que la séroprévalence est importante. La séroprévalence ne révèle que la trace d’un contact de l’individu avec le virus et ne révèle pas nécessairement que l’animal est porteur et excréteur.

La persistance du virus au sein d’un cycle sylvatique persistant n’a pas été démontré. Une étude a été réalisée en 2019 pour évaluer la dynamique des sérotypes 1 et 8 chez le cerf en France, et le rôle potentiel de l’espèce dans la réémergence du sérotype 8 dans le bétail jusqu’à 2015 (c’est-à-dire 5 ans après les derniers cas domestiques). Le suivi longitudinal a été effectué sur 8 années de suivi (2008-2015) parmi 15 populations de cerf et 3 065 individus. Malgré la présence de vecteurs compétents dans les environnements naturels, les sérotypes 1 et 8 ne se sont jamais propagés chez le cerf élaphe hors de la zone d’épidémie domestique. La conclusion était que le cerf élaphe ne jouait pas de rôle dans la propagation ou le maintien du virus en France.

Conduite à tenir pour la faune sauvage

Il n’y a actuellement pas de données disponibles concernant les symptômes chez le cerf et son rôle dans la diffusion chez les animaux domestiques concernant le sérotype 3. Néanmoins, si on se réfère aux derniers épisodes dus à d’autres sérotypes, peu d’impacts ont été constatés sur les populations de cervidés et leur rôle vis-à-vis de la transmission aux ongulés domestiques semblait négligeable. Il reste toutefois primordial de signaler toute mortalité au réseau SAGIR dans les départements concernés.

Le réseau SAGIR s’appuie sur le volontariat et la motivation des observateurs de terrain. Il est administré et animé par l’OFB en coordination avec deux interlocuteurs techniques spécialisés dans chaque département : un membre de la Fédération départementale des chasseurs concernée et un représentant de l’OFB.

 

 

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